Internet a bouleversé la relation d’aide dans la lutte contre le sida. Frank Marcé, coordinateur du pôle écoute Sida Info Service a abordé cette question cet après-midi lors de la 7ème conférence internationale francophone AFRAVIH.
Sida Info Service (www.sida-info-service.org) est un dispositif téléphonique qui permet de répondre à des questions liées au VIH/sida et à d’autres pathologies qui par leur prévention, leur mode de transmission s’apparentent au VIH.
« Avec la multiplication des canaux, nous avons dû adapter nos missions et la manière de les réaliser » explique Frank Marcé. Certains internautes vont ainsi se rendre plus facilement dans les FAQ (Foires aux questions), d’autres préférer envoyer un email ou effectuer un appel. « Il est par exemple intéressant de voir que les jeunes de moins de 25 ans utilisent plutôt le chat pour une question d’anonymat et de rapidité. Il est nécessaire d’aller chercher les gens là où ils trouvent: les réseaux sociaux tels que facebook et twitter par exemple » estime le responsable français.
La convergence entre téléphone et internet est par ailleurs une tendance de fond ces dernières années qui impose aux associations de nouvelles stratégies de communication. En plus d’informations fiables, sécurisées et personnalisées, les internautes veulent désormais pouvoir tout savoir et tout faire depuis leur téléphone portable.
Force est de constater que l’aide à distance n’est pas l’apanage des pays occidentaux. À l’image des applications financières sur téléphone portable, les pays africains développent des solutions téléphoniques innovantes afin d’être plus à l’écoute des populations cibles prioritaires: traitements en rupture de stock, mauvaises prescriptions, prises de risque, les associations africaines évoquent le fait que ces technologies améliorent leur connaissance de ce qui se passe dans des régions isolées.
Et en Suisse…
La Suisse n’est pas en reste dans ces approches d’aide à distance. La Ligne Infos Sida du Groupe sida Genève par exemple, répond tout au long de l’année à près de 600 questions 7 jours sur 7, de 9h à 16h, de manière confidentielle au 840 715 715.
Le site www.infotestvih.ch existe quant à lui depuis près de 5 ans et répertorie toutes les prises de risque et les lieux pour se faire dépister. « Le site mobile a été lancé fin 2011 et le nombre de visiteurs double chaque année » constate Deborah Glejser, porte-parole du Groupe sida Genève. « Sur internet, on ne peut pas se reposer sur l’acquis, il faut être à l’écoute des besoins des internautes et s’adapter sans cesse » conclue-t-elle.
