AIDEZ-NOUS A CHANGER LES CHOSES : signez et faites signer la pétition de l’association ARAS !

ROUMANIE – Réduction des risques liés à la consommation de drogues : l’Etat roumain doit prendre ses responsabilités et respecter ses engagements !

Aujourd’hui, 1er juillet 2013, ARAS, membre roumain de Coalition PLUS, annonce être contrainte de geler 50% de ses services de réduction des risques à destination des injecteurs de drogues, faute de ressources financières suffisantes.

L’association tient toutefois à souligner qu’elle est déterminée à continuer son bras de fer avec l’Etat roumain pour que ce dernier assume son rôle, respecte ses engagements et verse les sommes nécessaires aux acteurs de prévention roumains offrant des services aux utilisateurs de drogues, afin que ceux-ci soient en mesure de les financer pleinement et de les pérenniser.

Dans ce cadre, ARAS vous invite à signer et à faire signer une pétition (en anglais), dont vous trouverez une traduction libre ci-dessous :

http://www.avaaz.org/en/petition/Stop_HIV_epidemic_in_Romania/?kNEFafb

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TEXTE DE LA PETITION

« Nous, signataires de la pétition, appelons le gouvernement roumain, en particulier le Premier ministre (Victor Ponta) et le ministère de la Santé (Eugen Nicolăescu), à fournir des ressources financières durables aux organisations roumaines offrant des services aux utilisateurs de drogues. Arrêter ces programmes aurait en effet des conséquences dévastatrices sur la vie de ces personnes particulièrement vulnérables, ainsi sur que le reste de la société et nous ferait faire un grand bond en arrière, dont les coûts sociaux et économiques considérables, que notre pays devra immanquablement assumer à l’avenir, ne sont tout simplement pas justifiables. »

POURQUOI SIGNER ?

Au cours des dernières décennies, les programme destinés à réduire la prévalence du VIH parmi les usagers de drogues en Roumanie, par le biais de programmes d’échange de seringues et de distribution de traitements de substitution aux opiacés notamment, ont été financés presque exclusivement par des organisations internationales telles que l’Union européenne, les Nations Unies et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, alors qu’il est avant tout de la responsabilité du gouvernement roumain de fournir des services de santé publique à ses citoyens.

Depuis 2010, le soutien financier de ces bailleurs internationaux a été considérablement réduit, obligeant 4 des 6 organisations roumaines proposant l’échange de seringues et les traitements de substitution à fermer. Il en est résulté une réduction drastique du nombre de personnes vulnérables ayant accès à ces services essentiels, ainsi qu’une forte augmentation des infections à VIH parmi les injecteurs de drogues du pays. Toutefois, le gouvernement roumain s’obstine encore et toujours à refuser d’assumer son rôle.

Aujourd’hui, faute de ressources financières suffisantes, les derniers programmes encore actifs risquent de fermer et les usagers de drogues pourraient être livrés à eux-mêmes sous peu; ce qui se traduira inévitablement par une nouvelle augmentation spectaculaire des cas d’infections virales transmises par le sang et une recrudescence des décès au sein de cette population, ainsi que par une croissance des crimes et délits liés à la drogue. Et le coût humain, social et financier extrêmement lourd de cette négligence se payera durant les années à venir.

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Pour avoir un aperçu du travail indispensable qu’ARAS réalise sur le terrain en matière de réduction des risques liés à la consommation de drogues :

http://www.coalitionplus.org/aras-ultime-espoir-des-injecteurs-de-drogues-et-travailleuses-du-sexe-en-roumanie/

Photo : ©Coalition PLUS – Daniel Hérard

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