DÉCÈS DE JACQUES CHIRAC : AIDES ET COALITION PLUS CHOISISSENT AUJOURD’HUI DE SALUER SON ENGAGEMENT CONTRE LE SIDA AU NIVEAU INTERNATIONAL

Coalition PLUS, union internationale d’associations de lutte contre le sida, et AIDES, membre fondateur et première association française de lutte contre le sida, rendent  hommage à M. Jacques Chirac, décédé ce jeudi 26 septembre.

Hakima Himmich, Présidente de Coalition PLUS, rappelle : « Jacques Chirac a été l’un des premiers dirigeants de la planète à dénoncer le cataclysme humain, social et économique que représentait l’épidémie du sida, en particulier sur le continent africain. Quand la trithérapie a commencé à sauver des vies en France et en Europe, il n’a pas refermé le dossier en se disant que le travail était terminé. Au contraire, il a usé de son leadership international pour initier un Fonds de solidarité thérapeutique afin de rendre les outils de préventions et les traitements accessibles partout dans le monde.  Ce qui a donné naissance en 2002 à l’actuel Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui a depuis sauvé 32 millions de vies. Ces institutions issues de la solidarité internationale permettent de briser l’inégalité d’accès aux soins qui persiste entre les malades selon qu’ils vivent dans un pays riche ou pauvre. Si aujourd’hui on peut désormais envisager la fin de l’épidémie d’ici à 2030, c’est en partie grâce à Jacques Chirac. »

Aurélien Beaucamp, Président de AIDES, déclare : « Jacques Chirac restera le père fondateur de la taxe sur les billets d’avion et l’artisan d’UNITAID. Deux innovations complémentaires qui ont donné un coup d’accélérateur à la riposte mondiale contre le sida. Garantissant aux laboratoires de gros volumes d’achat, UNITAID a réussi à faire chuter les prix des traitements, tandis que la taxe a permis de lever plus de 2 milliards d’euros pour financier les actions d’UNITAID. Aujourd’hui, 61,5% des personnes vivant avec le VIH bénéficient de soins alors qu’ils n’étaient qu’une poignée à l’échelle de la planète au début des années 2000. Mais près de 15 millions de personnes vivant avec le VIH ne sont toujours pas soignées, faute d’accès au dépistage et aux traitements. Malgré les remarquables progrès réalisés, la lutte mondiale contre le sida reste sous-financée.»

Nous souhaitons ce jour saluer le rôle déterminant qu’il a joué dans la lutte mondiale contre le sida, en fédérant, impulsant et misant sur l’innovation, il sera temps plus tard de dresser le bilan nuancé de son action au niveau national.

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