Equateur – Kimirina, une approche intégrale pour la santé sexuelle et reproductive des femmes

Seule association nationale en Equateur active dans la riposte communautaire au VIH, Kimirina, membre de Coalition PLUS, travaille quotidiennement aux côtés des populations les plus affectées par l’épidémie, et notamment les femmes.

Renforcer les liens entre les femmes vulnérables et le système de santé

A travers son action, l’association établit et renforce également les liens avec le système de santé. Ainsi, elle accompagne les femmes transgenres, dont 1 sur 3 vit avec le VIH, ou encore les travailleuses du sexe, via un système de pair-éducation. Confrontées à une forte stigmatisation, ces femmes ont en effet de grandes difficultés d’accès aux services de santé publics, qu’elles ne fréquentent qu’à travers cet accompagnement.

Anticiper les situations d’urgence

Par ailleurs, les catastrophes naturelles qui touchent régulièrement le pays augmentent la vulnérabilité des filles et des femmes au VIH. En effet, elles sont alors particulièrement exposées aux violences sexuelles, tout en ayant un accès plus limité aux services de prévention et de soins. Afin d’anticiper ces situations d’urgence, Kimirina intervient pour sensibiliser les jeunes à la santé sexuelle et reproductive.

Prévention de la transmission de la mère à l’enfant

Enfin, en mai 2017, Kimirina a lancé un projet de prévention de la transmission de la mère à l’enfant sur les marchés. Dans cet environnement, qui permet d’atteindre des populations ayant moins accès à l’éducation et aux services de santé, l’association propose des tests gratuits et anonymes et mène des actions de prévention auprès des commerçantes et des clientes.

Une situation précaire pour les associations communautaires

Mais la situation des associations communautaires équatoriennes est précaire. Amira Herdoiza, Directrice de Kimirina, alerte : « Aujourd’hui, le grand défi qui attend la lutte contre le VIH/sida en Equateur est la pérennité de la réponse communautaire. L’Equateur étant un pays en transition, le Fonds mondial est progressivement en train de se retirer : sachant que l’Etat ne prend pas en charge les populations-clés, qu’adviendra-t-il des plus vulnérables lorsque ce retrait sera effectif ? »

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