G7/PANDÉMIES : LA FRANCE DOIT ÊTRE À LA HAUTEUR DE L’ALLEMAGNE ET AUGMENTER SA CONTRIBUTION DE 25 % !

Paris, dimanche 25 août 2019. L’annonce de la Chancelière Angela Merkel lors du G7 à Biarritz de verser 1 milliard d’euros sur trois ans au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme répond pleinement à l’appel lancé par le Président Emmanuel Macron le 21 juin pour la lutte contre les grandes pandémies.
 
Accueillant la Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial les 9 et 10 octobre à Lyon, dont l’objectif est de lever 14 milliards d’euros pour la période 2020-2022, la France doit désormais se joindre aux efforts de l’Allemagne et s’engager vers une augmentation similaire d’au moins 25 %.1

Avant l’Allemagne, le Luxembourg, l’Irlande, le Portugal, le Japon, la Suisse, le Canada et le Royaume-Uni   avaient également redoublé d’efforts et annoncé des contributions en forte hausse, de 5 à 50 %, affichant ainsi une détermination à mettre un terme aux trois grandes épidémies, à renforcer les systèmes de santé et à lutter contre les inégalités. Dans le cadre du G7, l’Union Européenne et l’Italie ont aussi annoncé une forte hausse de leur contribution.

« Au Burundi, le Fonds mondial a permis de sauver des centaines de milliers de familles.  Sans lui, il n’y aurait tout simplement pas de traitements dans mon pays »,
rappelle Jeanne Gapiya, présidente de l’Association Burundaise de Soutien aux Séropositifs, membre de Coalition PLUS, réseau international d’associations de lutte contre le sida.

« Avec près de 27 millions de vies sauvées, le Fonds mondial a prouvé son impact et efficacité. La France, à l’initiative de la création de ce mécanisme, doit être à la hauteur des enjeux et de son propre appel à la réussite de la conférence. Sans une augmentation significative de sa contribution, les 14 milliards attendus demeureront un montant inatteignable à terme » rappelle Florence Thune, Directrice Générale de Sidaction.

« Le Président Macron a entendu la revendication de nos associations, en acceptant d’organiser à Lyon la conférence de financement du Fonds mondial. Aujourd’hui, je lui demande : Monsieur le Président, assurez le succès de votre conférence, en suivant l’exemple allemand et en augmentant votre contribution d’au moins 25 % ! »,
lance Aurélien Beaucamp, président de AIDES.

Après tous ces signaux encourageants, la France doit elle aussi répondre à son propre appel, afin de garantir le succès de la conférence qu’elle organise pour le Fonds mondial et permettre ainsi d’éviter le rebond des pandémies les plus dévastatrices de la planète. Faute de financements internationaux, l’accès à la prévention et aux traitements dans les pays pauvres en sera durablement entravé.
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1 L’annonce allemande d’1 milliard d’euros pour le Fonds mondial pour les années 2020-2022 correspond à une augmentation de 25% comparée aux 800 millions d’euros annoncés par l’Allemagne en 2016 pour les années 2017-2019. La France avait en 2016 annoncé une contribution à 1,08 milliard d’euros, étant l’unique pays du G7 à ne pas augmenter. Une augmentation de 25% en 2019 par rapport aux 1,08 milliards de 2016 correspond à 1,35 milliards d’euros, ce qui reste en deçà du montant annoncé par le Royaume-Uni pour 2020-2022, qui est de 1,4 milliards de livres (soit 1,5 milliards d’euros).
 
Contacts presse
AIDES :  Anne-Charlotte Chéron – 06 10 41 23 86 – accheron@aides.org
Coalition PLUS : Camille Sarret – 07 81 73 34 77 – csarret@coalitionplus.org
Sidaction : Aurélie Defretin – 06 73 21 63 97 – a.defretin@sidaction.org  
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