La France et les Nations Unies s’engagent à soigner 15 millions de maladesLa France et les Nations Unies s’engagent à soigner 15 millions de malades

Hier mercredi 8 juin 2011, les Nations Unies ont agréé une série d’engagements internationaux en matière de lutte mondiale contre le sida. Parmi ceux-ci figure en particulier l’objectif de traiter 15 millions de malades du sida d’ici 2015, soit plus qu’un doublement par rapport aux 6,6 millions de malades aujourd’hui traités.

AIDES et Coalition PLUS se félicitent de cet engagement onusien. « C’est un engagement historique, dont la dynamique va permettre à la communauté internationale de redoubler d’efforts, et de véritablement rattraper le retard pris sur cette pandémie hors de contrôle » déclare Emmanuel Trénado, Directeur Adjoint de AIDES.

Il s’agit désormais de mettre 2 millions de malades de plus sous traitement VIH chaque année, c’est à dire des augmentations annuelles de 1,5 milliards de dollars supplémentaires, sur les quatre prochaines années[1]. Comment trouver ces milliards ?

AIDES et Coalition PLUS appellent Nicolas Sarkozy, président du G20, à convoquer d’urgence un sommet international pour se répartir les sommes manquantes. « C’est une question de cohérence : pour relever le défi sanitaire dans le temps imparti, il faut débloquer les ressources nécessaires, en urgence. Les pays riches doivent se partager clairement le fardeau. »

Nicolas Sarkozy est d’autant plus légitime à organiser ce sommet de financement qu’il porte depuis plusieurs mois, au sein du G20 qu’il préside, la question de la taxation des transactions financières. Cette taxe boursière permettrait de lever 300 milliards de dollars par an au niveau international. Une version pilote de cette taxe existe déjà en Grande-Bretagne. Limitée aux seules transactions sur actions britanniques[2], elle rapporte 5 milliards de dollars par an (alloués au budget de l’Etat britannique, au lieu de la solidarité internationale).

AIDES et Coalition PLUS appellent le Parlement français, qui débat aujourd’hui au sujet de cette taxe, à proposer dès la prochaine rentrée parlementaire une proposition de loi pour introduire en France la taxe sur les transactions financières, de la même manière que la Grande-Bretagne l’a déjà fait.

Enfin, AIDES et Coalition PLUS notent que, pour la première fois, les Nations Unies ont enfin reconnu l’existence des groupes les plus vulnérables au VIH et les plus discriminés dans le monde : les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, les travailleur(se)s du sexe, et les usagers de drogues. Les Etats ont aussi reconnu par écrit la nécessité de mettre en place des politiques de santé adaptées à la vulnérabilité de ces groupes. Afin de traduire ces principes en acte, nous demandons que la France commence par déposer à l’ONU, dès 2011, un projet de résolution sur la dépénalisation de l’homosexualité.

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Contacts presse
A New York
AIDES : Francesca Belli, +33 (0)6 10 25 52 03
Coalition PLUS : Khalil Elouardighi, +33 (0)6 33 20 74 66

A Paris
AIDES : Antoine Henry +33 (0)1 41 83 46 53/ +33 (0)6 10 41 23 86

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[1] Une année de traitement d’un malade du sida coûte environ 750 dollars, selon le programme bilatéral américain PEPFAR.
[2] www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2011/wp1154.pdf

Hier mercredi 8 juin 2011, les Nations Unies ont agréé une série d’engagements internationaux en matière de lutte mondiale contre le sida. Parmi ceux-ci figure en particulier l’objectif de traiter 15 millions de malades du sida d’ici 2015, soit plus qu’un doublement par rapport aux 6,6 millions de malades aujourd’hui traités.

AIDES et Coalition PLUS se félicitent de cet engagement onusien. « C’est un engagement historique, dont la dynamique va permettre à la communauté internationale de redoubler d’efforts, et de véritablement rattraper le retard pris sur cette pandémie hors de contrôle » déclare Emmanuel Trénado, Directeur Adjoint de AIDES.

Il s’agit désormais de mettre 2 millions de malades de plus sous traitement VIH chaque année, c’est à dire des augmentations annuelles de 1,5 milliards de dollars supplémentaires, sur les quatre prochaines années[1]. Comment trouver ces milliards ?

AIDES et Coalition PLUS appellent Nicolas Sarkozy, président du G20, à convoquer d’urgence un sommet international pour se répartir les sommes manquantes. « C’est une question de cohérence : pour relever le défi sanitaire dans le temps imparti, il faut débloquer les ressources nécessaires, en urgence. Les pays riches doivent se partager clairement le fardeau. »

Nicolas Sarkozy est d’autant plus légitime à organiser ce sommet de financement qu’il porte depuis plusieurs mois, au sein du G20 qu’il préside, la question de la taxation des transactions financières. Cette taxe boursière permettrait de lever 300 milliards de dollars par an au niveau international. Une version pilote de cette taxe existe déjà en Grande-Bretagne. Limitée aux seules transactions sur actions britanniques[2], elle rapporte 5 milliards de dollars par an (alloués au budget de l’Etat britannique, au lieu de la solidarité internationale).

AIDES et Coalition PLUS appellent le Parlement français, qui débat aujourd’hui au sujet de cette taxe, à proposer dès la prochaine rentrée parlementaire une proposition de loi pour introduire en France la taxe sur les transactions financières, de la même manière que la Grande-Bretagne l’a déjà fait.

Enfin, AIDES et Coalition PLUS notent que, pour la première fois, les Nations Unies ont enfin reconnu l’existence des groupes les plus vulnérables au VIH et les plus discriminés dans le monde : les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, les travailleur(se)s du sexe, et les usagers de drogues. Les Etats ont aussi reconnu par écrit la nécessité de mettre en place des politiques de santé adaptées à la vulnérabilité de ces groupes. Afin de traduire ces principes en acte, nous demandons que la France commence par déposer à l’ONU, dès 2011, un projet de résolution sur la dépénalisation de l’homosexualité.

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Contacts presse
A New York
AIDES : Francesca Belli, +33 (0)6 10 25 52 03
Coalition PLUS : Khalil Elouardighi, +33 (0)6 33 20 74 66

A Paris
AIDES : Antoine Henry +33 (0)1 41 83 46 53/ +33 (0)6 10 41 23 86

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[1] Une année de traitement d’un malade du sida coûte environ 750 dollars, selon le programme bilatéral américain PEPFAR.
[2] www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2011/wp1154.pdf

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