L’exclusion tue !

Alors que s’ouvre aujourd’hui, mercredi 8 juin, la Réunion de Haut Niveau de l’ONU sur le VIH/sida à New York, les négociations sur la déclaration politique qui sera adoptée par les Etats membres des Nations Unies se poursuivent. La Russie a en effet demandé à rouvrir le texte, officiellement pour des raisons de procédure.

Les organisations de la société civile avaient demandé aux Etats progressistes de briser le silence sur la dernière version du texte, afin d’obtenir des améliorations cruciales concernant les « populations clés » (hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, usagerEs de drogues injectables, travailleurSEs du sexe, trans) les plus exposées au virus.

La dernière version du texte contient de nouveaux objectifs ambitieux, tels que l’accès aux traitements pour 30 millions de personnes d’ici à 2020, mais aussi l’accélération de la riposte en termes de prévention, de traitement, de droits humains et de lutte contre les violences liées au genre.

Des progrès qui contrastent avec le recul du texte sur les enjeux d’accès aux droits et aux services pour les gays et les autres groupes criminalisés. Les tentatives de certains négociateurs de faire régresser la déclaration sur ces enjeux sont inadmissibles.

Selon l’ONUSIDA, nous devons déployer des services de prévention et de soins adaptés pour 16 millions d’hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, 1 million de femmes trans et 13 millions de travailleuses du sexe d’ici à 2020. Les organisations de la société civile s’unissent pour demander à tous les Etats membres de profiter de la prolongation des négociations pour obtenir des engagements forts dans la déclaration sur :

    • l’accès des populations clés aux financements et à des services de prévention et de soins adaptés à leurs besoins ;
    • les droits humains, l’égalité de genre, les femmes et les filles, l’éducation complète à la sexualité et les droits sexuels ;
    • l’accès aux financements pour la société civile.

 

Nous savons que cela ne sera pas simple car des Etats conservateurs essaieront d’affaiblir encore plus le texte. Néanmoins, nous appelons tous les Etats à adopter une déclaration finale ambitieuse avec des engagements financiers concrets qui permettront d’atteindre les objectifs intermédiaires de 2020 et d’en finir avec le sida comme menace pour la santé publique mondiale d’ici à 2030.

 

Liste des 49 associations signataires :

African Black Global Diaspora Network on `HIV and AIDS

African Services Committee

AIDES (France)

AIDS-Fondet/The Danish AIDS Foundation

AIDS and Rights Alliance for Southern Africa (ARASA)

The American Medical Student Association (AMSA)

APCASO

APCOM

Asia Pacific Transgender Network (APTN)

Balance Promocion para el Desarrollo y Juventud

CAPPSIDA A.C.

Caribbean Vulnerable Communities Coalition (CVC)

The Center for Health and Gender Equity (CHANGE)

Coalition for Children Affected by AIDS

Coalition PLUS

Desmond Tutu HIV Foundation

Dignitas International

Eurasian Coalition on Male Health (ECOM)

European AIDS Treatment Group

Gestos-Brazil

Global Action on Trans Equality (GATE)

Global Fund Advocates Network Asia-Pacific (GFAN AP)

GNP+

Harm Reduction International

Health GAP

ICAD (Interagency Coalition on AIDS and Development)

ICASO

I.C.W.-LATINA

IDPC

India HIV/AIDS Alliance

INSPIRA CAMBIO A.C.

Interculturalidad Salud y Derechos

International AIDS Society

International Civil Society Support

International HIV/AIDS Alliance

ITPC-MENA

ITPC

LACCASO – The Latin American Council of AIDS Organizations MSM GF

MSM GF

National Network Of Sex Workers, (India)

Pangaea

Positive Vibes Trust

RED MEXICANA DE REDUCCION DE DANOS A.C.

Salud por Derecho

SANGRAM

STOPAIDS (UK)

StopVIH (Venezuela)

Women for Global Fund (W4GF)

Youth Voices Count

 

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