Gestion financière

Le programme Gestion financière a pour objectifs d’appuyer et de suivre les moyens mis en œuvre par les associations membres et partenaires de Coalition PLUS pour répondre aux critères de gestion financière du label de notre union. Le programme vise plus précisément à renforcer la capacité des associations à canaliser et justifier l’emploi de leurs ressources (flux de trésorerie, suivi des créances/dettes, suivi analytique des charges et des produits, circuit des responsabilités, gestion des équipements et des stocks, etc.) pour au final s’assurer de la mise en place d’états de synthèse financiers annuels certifiés par un auditeur externe indépendant, gage de transparence, d’efficacité et de crédibilité.

Rappel des critères du label mentionnés dans la charte de Coalition PLUS (§ 1 – Droits et engagements des adhérents)

L’association a adopté une comptabilité générale et analytique d’engagement respectant les normes internationales

L’association est en capacité de fournir ses comptes certifiés pour les années n-1 et n-2 par un cabinet indépendant

Pourquoi ces critères adoptés par les membres de Coalition PLUS ?

Le label de la Coalition PLUS comprenant des critères de gestion financière, ce programme consiste à assister les associations, membres et partenaires, dans le renforcement de leur système de gestion financière. D’autant plus qu’une gestion financière efficace reflète aussi une certaine organisation dans la structure face aux bailleurs de fonds et aux partenaires. Le but du programme est d’arriver à des comptes certifiés pour les associations, mais aussi de permettre la construction d’un plan d’activité et d’un budget, reflet des décisions politiques du Conseil d’Administration, et de s’éloigner d’une comptabilité à seule destination des bailleurs de fonds. Une meilleure gestion financière renforce donc une association en externe comme en interne.

Eléments internes aux associations

La gestion financière des associations se limite très souvent à une comptabilité de trésorerie traduisant de surcroît une approche financière de l’activité fractionnée par projet bailleur (ou logique d’ « offre ») d’où un défaut de vision globale de l’activité et de la structure dans son ensemble. Ce système de comptabilité dit « en partie simple » est essentiellement lié à la notion d’encaissement-décaissement, chaque opération n’étant enregistrée qu’au moment où elle se concrétise financièrement : la logique d’engagement est absente. Ce système de gestion peut être suffisant pour les associations de petite taille qui ont peu de mouvements financiers.

En revanche, lorsqu’elle acquiert une taille conséquente (volume d’activité, budget, salariés, adhérents,…) une association nécessite des outils de gestion financière plus perfectionnés dans le but de permettre à ses dirigeants d’analyser de manière plus précise la situation financière de la structure et ainsi exercer des choix politiques informés. Ces outils sont fournis par le système de comptabilité dit « en partie double » dont le principe majeur d’enregistrement des opérations vise à séparer les flux économiques ou budgétaires (biens et services acquis ou vendus, subventions,…) des flux financiers (trésorerie encaissée ou décaissée) : c’est la logique d’engagement. Les associations membres de Coalition PLUS ont donc choisi d’appliquer ce système dont l’avantage est de donner une image plus fidèle de la réalité financière de l’activité globale de l’association (ou logique d’ « activité ») à travers principalement :

  • l’édition d’états financiers de synthèse tels que le bilan (patrimoine et structure financière de l’organisation, informations à moyen et long terme) et le compte de résultat (gestion budgétaire sur l’année civile, information à court terme)
  • la possibilité de préparer de véritables documents budgétaires généraux et spécifiques intégrant les éléments opérationnels et structurels/fonctionnement de l’association à partir de ses besoins réels
  • un suivi et une anticipation plus fiables des éléments de trésorerie

Eléments externes aux associations

L’exigence croissante des grands organismes internationaux et des bailleurs de fonds en général sur la capacité des associations à maîtriser la gestion de leur structure organisationnelle, pour assurer la conduite des activités et le bon suivi des fonds, incite les associations à fournir des garanties supplémentaires de sécurisation de leur gestion financière globale.

Dans ce cadre, une association qui connaît un fort développement de son activité avec pour conséquence un changement d’échelle de sa structure doit être en mesure d’établir annuellement des états financiers de synthèse (bilan, compte de résultat, annexe ou assimilée soit un ensemble de tableaux et d’informations venant préciser et compléter le compte de résultat et le bilan) faisant l’objet d’une certification par un auditeur légal selon les normes comptables internationales en application. Le processus de certification des comptes annuels valide en effet :

  • la capacité de l’association à produire et justifier des comptes qui reflètent la réalité de l’activité dans son ensemble
  • l’existence d’une organisation interne adéquate et la fiabilité du circuit décisionnel qui engage les opérations financières