Gilead autorise le génériquage de ses médicaments VIH: Merck et Johnson doivent lui emboîter le pas !Gilead autorise le génériquage de ses médicaments VIH: Merck et Johnson doivent lui emboîter le pas !

Aujourd’hui mardi 12 juillet 2011, le laboratoire pharmaceutique américain Gilead a annoncé un accord de licence avec le Patent Pool d’UNITAID, autorisant les fabricants indiens de génériques à produire et combiner des copies à bas prix des traitements VIH de Gilead, et à les commercialiser dans un grand nombre de pays en développement.

«En autorisant le « génériquage » de tous ses médicaments sida, Gilead fait preuve d’humanité » a déclaré Jeanne Gapiya, présidente de l’Association Nationale de Soutien aux Séropositifs du Burundi (ANSS Burundi). « Dans le monde, ce sont 33 millions de personnes qui vivent avec le VIH, principalement dans des pays très pauvres, comme le Burundi. Face à cette pauvreté, chaque dollar ajouté au prix des antirétroviraux exclut des centaines de milliers de personnes supplémentaires de l’accès aux soins » explique Jeanne Gapiya. «Or, la seule méthode connue pour abaisser les prix des médicaments à leur minimum, c’est la concurrence entre de nombreux « génériqueurs ». C’est en cela que le geste de Gilead peut changer nos vies : il va permettre d’augmenter l’accès au traitement».

« Coalition PLUS pousse pour le Patent Pool depuis plusieurs années » rappelle Khalil Elouardighi, responsable du plaidoyer chez Coalition PLUS, et administrateur d’UNITAID de 2006 à 2009. « Nous sommes très contents que l’initiative Patent Pool se concrétise ainsi, par un large accord avec le premier fabricant mondial d’antirétroviraux, Gilead. Cette licence est historique car elle ouvre une nouvelle ère de la santé mondiale : une ère dans laquelle les malades du Sud bénéficieront des dernières générations de médicaments à des prix abordables, et sans délais par rapport à leurs cousins du Nord – loin de la situation de délais multi-annuels que nous avons connue jusqu’ici. »

« Nous saluons le leadership de Gilead dans la participation au Patent Pool d’UNITAID, mais aujourd’hui, ce sont les médicaments de Merck et de Johnson[1] dont nous avons le plus besoin » déplore Lise Pineault de la COCQ Sida au Canada et présidente de Coalition PLUS. « Le refus de Merck et de Johnson de participer au Patent Pool d’UNITAID est une véritable honte. Gilead tire 80% de ses revenus du VIH, tandis que Merck et Johnson en tirent moins de 5%. Si Gilead peut assumer de licencier ses médicaments VIH au Patent Pool d’UNITAID, qu’est-ce qui peut bien empêcher Johnson et Merck d’en faire autant ? »

« Le laboratoire Merck se targue d’avoir pour devise “be well”, tandis que Johnson met en avant la mission de « prendre soin du monde ». Si leurs slogans ont le moindre sens, Merck et Johnson doivent rejoindre Gilead dans l’aventure du Patent Pool d’UNITAID. Nous, les malades, avons besoin de trithérapies combinant les médicaments de ces 3 laboratoires. Seul le Patent Pool d’UNITAID nous en offre l’espoir » ajoute Martine Somda, présidente de l’association REVS+ au Burkina Faso.

« Gilead ne doit surtout pas exclure mon pays du champ de son accord avec le Patent Pool », exige Amira Herdoiza de Kimirina, à Quito. « Certes, l’Equateur n’est pas aussi pauvre que certains pays africains. Mais les Equatoriens ne peuvent absolument pas payer les prix hautement prohibitifs pratiqués par Gilead pour ses produits VIH !  Gilead doit laisser les pays dits « à moyens revenus » accéder aux médicaments génériques issus du Patent Pool, quitte à ce que nous payions des royalties plus élevés que les pays africains » insiste Amira Herdoiza.
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Contacts presse
Emmanuel Trénado (PLUS)  – 06 64 36 74 60
Antoine Henry (AIDES) – 06 10 41 23 86
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[1] Johnson & Johnson : rilpivirine, darunavir, etravirine / Merck: raltegravir  (le seul inhibiteur d’intégrase au monde)

« En autorisant le « génériquage » de tous ses médicaments sida, Gilead fait preuve d’humanité » a déclaré Jeanne Gapiya, présidente de l’Association Nationale de Soutien aux Séropositifs du Burundi (ANSS Burundi). « Dans le monde, ce sont 33 millions de personnes qui vivent avec le VIH, principalement dans des pays très pauvres, comme le Burundi. Face à cette pauvreté, chaque dollar ajouté au prix des antirétroviraux exclut des centaines de milliers de personnes supplémentaires de l’accès aux soins » explique Jeanne Gapiya. « Or, la seule méthode connue pour abaisser les prix des médicaments à leur minimum, c’est la concurrence entre de nombreux « génériqueurs ». C’est en cela que le geste de Gilead peut changer nos vies : il va permettre d’augmenter l’accès au traitement ».

« Coalition PLUS pousse pour le Patent Pool depuis plusieurs années » rappelle Khalil Elouardighi, responsable du plaidoyer chez Coalition PLUS, et administrateur d’UNITAID de 2006 à 2009. « Nous sommes très contents que l’initiative Patent Pool se concrétise ainsi, par un large accord avec le premier fabricant mondial d’antirétroviraux, Gilead. Cette licence est historique car elle ouvre une nouvelle ère de la santé mondiale : une ère dans laquelle les malades du Sud bénéficieront des dernières générations de médicaments à des prix abordables, et sans délais par rapport à leurs cousins du Nord – loin de la situation de délais multi-annuels que nous avons connue jusqu’ici. »

« Nous saluons le leadership de Gilead dans la participation au Patent Pool d’UNITAID, mais aujourd’hui, ce sont les médicaments de Merck et de Johnson[1] dont nous avons le plus besoin » déplore Lise Pineault de la COCQ Sida au Canada et présidente de Coalition PLUS. « Le refus de Merck et de Johnson de participer au Patent Pool d’UNITAID est une véritable honte. Gilead tire 80% de ses revenus du VIH, tandis que Merck et Johnson en tirent moins de 5%. Si Gilead peut assumer de licencier ses médicaments VIH au Patent Pool d’UNITAID, qu’est-ce qui peut bien empêcher Johnson et Merck d’en faire autant ? »

« Le laboratoire Merck se targue d’avoir pour devise “be well”, tandis que Johnson met en avant la mission de « prendre soin du monde ». Si leurs slogans ont le moindre sens, Merck et Johnson doivent rejoindre Gilead dans l’aventure du Patent Pool d’UNITAID. Nous, les malades, avons besoin de trithérapies combinant les médicaments de ces 3 laboratoires. Seul le Patent Pool d’UNITAID nous en offre l’espoir » ajoute Martine Somda, présidente de l’association REVS+ au Burkina Faso.

« Gilead ne doit surtout pas exclure mon pays du champ de son accord avec le Patent Pool », exige Amira Herdoiza de Kimirina, à Quito. « Certes, l’Equateur n’est pas aussi pauvre que certains pays africains. Mais les Equatoriens ne peuvent absolument pas payer les prix hautement prohibitifs pratiqués par Gilead pour ses produits VIH !  Gilead doit laisser les pays dits « à moyens revenus » accéder aux médicaments génériques issus du Patent Pool, quitte à ce que nous payions des royalties plus élevés que les pays africains » insiste Amira Herdoiza.
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Contacts presse
Emmanuel Trénado (PLUS)  – 06 64 36 74 60
Antoine Henry (AIDES) – 06 10 41 23 86
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[1] Johnson & Johnson : rilpivirine, darunavir, etravirine / Merck: raltegravir  (le seul inhibiteur d’intégrase au monde)

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