URGENCE – Burundi : orphelins du sida en danger!

L’ANSS Burundi vit des heures particulièrement sombres. Membre de Coalitions PLUS, cette association joue un rôle fondamental, vital, dans le quotidien de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. L’ANSS a notamment créé « La Maison de la joie » pour les orphelins du sida. Et la tâche est immense : selon les données ONUSIDA, le Burundi compte plus de 73.000 enfants dont les parents sont morts des suites de la maladie. La Maison de la joie accueille des enfants de tout âge, dont beaucoup sont eux-mêmes séropositifs. Cette structure leur offre hébergement, nourriture, éducation et fournit des traitements vitaux aux enfants touchés par le VIH.

Aujourd’hui la Maison de la joie se retrouve au cœur de violents affrontements et fait face à une pénurie de traitements pour ses pensionnaires en danger. La vie de ces enfants dépend de nous.

Pour faire face, l’ANSS a besoin de notre soutien :

  • Les enfants de la Maison de la joie viennent d’être déplacés dans de nouveaux locaux dans un quartier jugé plus sûr, mais ce bâtiment n’est pas adapté et demande des aménagements d’urgence pour garantir la sécurité des enfants et un confort minimum.
  • Les stocks de médicaments s’amenuisent, certains traitements ne sont déjà plus disponibles. Pour assurer le suivi de ces enfants en antirétroviraux l’ANSS doit reconstituer son stock dès maintenant pour tenir au moins 2 mois.
  • Tout aussi grave est le manque de denrées alimentaires de première nécessité  (riz, légumes secs, farine…). Les barrages et la violence des affrontements rendent les déplacements extrêmement dangereux impactant l’ouverture des magasins et des marchés. A ceci s’ajoute un problème d’approvisionnement et la flambée des prix.

 

 

Burundi : situation de crise

 

Tout commence le 25 avril 2015 avec l’annonce de la candidature du Président Pierre Nkurunziza aux élections présidentielles burundaises, qui fait modifier la constitution pour s’autoriser un 3eme mandat consécutif. La nouvelle a engendré une vague de protestation sans précédent dans la capitale Bujumbura, qui prend chaque jour un peu plus d’ampleur.

Manifestants et policiers s’affrontent. L’armée tente de s’interposer pour ramener le calme. Des milices armées, fidèles au parti au pouvoir, prennent également part aux affrontements.

Le ravitaillement en produits de première nécessité devient de plus en plus difficile, et l’accès aux structures de soins et de prise en charge du VIH dans certains quartiers est devenu quasi impossible. Certains traitements VIH sont déjà en rupture de stocks. Pour les traitements encore disponibles, les stocks n’excèdent pas un mois.

 

Ce contexte dégradé met en péril la santé de nombreux hommes, femmes et enfants séropositifs.

 

La situation est d’autant plus chaotique que la plupart des médias indépendants du pays ont été fermés, laissant libre cours aux rumeurs au sein d’une population choquée et meurtrie.

 

VIH au Burundi :
Ce pays de près de 10 millions d’habitants est en situation d’épidémie généralisée, avec  1 % de la population est séropositive. 83.000 personnes vivent avec le VIH au Burundi, dont 18.000 enfants. A elle seule, l’ANSS assure le suivi médical et l’accès aux traitements de plus de 5000 personnes.

 

L’ANSS

 

L’Association nationale de soutien aux séropositifs et malades du sida (ANSS) a été créée en 1993. C’est la principale association de lutte contre le VIH/sida au Burundi. Elle possède quatre antennes dans le pays. L’association suit et soutient plus de 7400 personnes dont 4000 adultes et 318 enfants sous traitement. L’ANSS offre un « continuum de soins allant du dépistage à la prise en charge globale ».

La situation délétère dans laquelle se trouve le pays ne permet plus à l’ANSS d’assurer ses missions et mettent en dangers des milliers de personnes Les militants ne peuvent plus se rendre dans les locaux, le ravitaillement en vivre et en traitements est interrompu. Il nous faut AGIR maintenant !

 

Orphelins du sida : désigne des enfants ayant perdu leurs parents à cause du sida.

 

 

| Ci-dessus : Avant les conflits, des enfants de la Maison de la joie

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