215.000 nigérians meurent chaque année du sida

La deuxième plus importante population dans le monde vivant avec le VIH/sida se trouve au Nigeria, où l’on dénombre actuellement 2.6 millions de personnes séropositives. Un chiffre qui pourrait être nettement sous-évalué, selon certains experts, tant il est vrai que les données épidémiologiques fiables manquent, que les infrastructures de santé du pays sont défaillantes et que la disponibilité des tests de dépistage est limitée.

Pour palier ces insuffisances et mieux sensibiliser la population, l’ONG nigériane « Initiative pour la responsabilisation et le développement de la jeunesse » (YEDI) fait le pari d’organiser des compétitions de football. L’occasion de lier sport et santé. Reportage de Julie Vandal (RFI) à Yaba, un quartier populaire de Lagos, la capitale du Nigeria (26 juillet 2012).

L’épidémie s’est certes stabilisée ces dernières années. Et l’on observe effectivement une baisse de 40 % du nombre de jeunes infectés par le VIH entre 2009 et 2011, avec un taux de contamination passant de 5,8 % à 4,1 %. Le défi reste toutefois de taille, dans ce pays de près de 163 millions d’habitants où, selon le directeur général de l’Agence nationale pour la lutte contre le SIDA (National Agency for the Control of AIDS – NACA), le professeur John Idoko, environ 215.000 nigérians meurent chaque année du sida.

Car si l’accès aux traitements antirétroviraux s’améliore peu à peu au Nigeria, beaucoup de ceux qui en ont le plus besoin n’en bénéficient toujours pas, en raison notamment de la stigmatisation et de la discrimination dont ils font l’objet, souligne le professeur Idoko:

« Les médicaments antirétroviraux sont gratuits et les gens peuvent s’en procurer sans frais. Cependant, des problèmes surgissent lorsque les personnes vivant avec le VIH/SIDA n’ont pas accès à ces médicaments depuis leurs sites de traitement les plus proches, à cause de la stigmatisation et la discrimination » (source: www.panapress.com – 12 août 2012).

(Photo: www.msf.ch – Patients séropositifs au VIH/sida à Lagos, Nigeria, juillet 2006 – © Ton Koene)

PARTAGER