BURUNDI – Démédicaliser pour faciliter le suivi et l’accès au traitement

Membre de Coalition PLUS, l’ANSS, assure le suivi et le traitement d’une personne vivant avec le VIH sur 10 au Burundi. Un chiffre encourageant, qui n’aurait pu être atteint dans ce petit pays en proie à une grave crise politique sans recourir à la démédicalisation. Au coeur de la philosophie de Coalition PLUS, cette démarche valorise les compétences communautaires en rendant plus accessibles les traitements antirétroviraux et le test de charge virale nécessaire au suivi thérapeutique des patients-es.

Au Burundi, beaucoup de personnes séropositives n’ont pas les moyens de se déplacer pour chercher leur traitement tous les mois. Pour remédier à ce problème, l’ANSS a mis en place un système où une personne relais est désignée pour approvisionner en traitements les patients-es de son village ou de sa communauté. Cette mesure permet aux patients-es de limiter les déplacements, et ainsi de garantir la continuité des soins. Preuve de son efficacité, 88 % des personnes vivant avec le VIH bénéficiant de ce système ont aujourd’hui une charge virale indétectable.

Par ailleurs, dans le cadre du projet pilote OPP-ERA, mené en collaboration avec le Ministère burundais de la Santé publique et de la lutte contre le sida, l’ANSS a été sélectionnée pour accueillir le deuxième laboratoire d’analyse de charge virale dans le pays. Indispensable, cet examen biomédical permet d’assurer une prise en charge médicale de qualité en vérifiant l’efficacité du traitement anti-VIH. Résultat, 85% des mesures en charge virale réalisées au Burundi entre 2013 et 2016 sont effectuées par l’ANSS. Aujourd’hui, plus de 8 patients sur 10 ne transmettent plus le virus grâce à leur charge virale devenue indétectable.

Désormais, l’objectif est de généraliser ce dispositif à l’échelle du pays en installant d’autres laboratoires d’analyse de charge virale.

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