Chat GPT : Que répond l’intelligence artificielle à nos questions sur le VIH/sida ?

Crédit photo : Mojahid Mottakin via Unsplash

Depuis quelques semaines, Chat GPT est sur toutes les lèvres : “chat GPT par ci, Chat GPT par là”. 

Cet outil conversationnel géré par l’intelligence artificielle suscite autant de fascination que de craintes. 

C’est pourquoi, nous avons voulu tester l’outil en lui posant une série de questions sur l’épidémie du VIH/sida. et voir quelles seraient ses réponses.

Vérifions ensemble ses réponses à nos questions :

Chat GPT : Quand l’épidémie du VIH/sida prendra-t-elle fin ?

En tant qu’IA, je ne peux pas prédire l’avenir avec certitude. Cependant, il est important de noter que le VIH/sida est une maladie qui peut être gérée avec les bons traitements et les soins appropriés. De plus, il existe des méthodes efficaces de prévention, telles que l’utilisation du préservatif, la circoncision masculine, les programmes de réduction des risques pour les usagers de drogues injectables et la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour les personnes à haut risque. 

Le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde diminue depuis quelques années grâce à l’expansion de l’accès aux traitements antirétroviraux et à une meilleure prévention. Toutefois, la fin de l’épidémie dépendra de nombreux facteurs, notamment la mise en place de politiques efficaces de prévention et de soins, de l’investissement dans la recherche et la mobilisation des communautés pour faire face à cette maladie.

Coalition PLUS :

La réponse de Chat GPT est incomplète et doit être nuancée. 

Comme Chat GPT, Coalition PLUS ne peut pas prédire la fin de l’épidémie de VIH/sida avec certitude. 

Cependant dans sa réponse, Chat GPT indique que “le nombre de personnes vivant avec le VIH diminue”. Cette affirmation est fausse. C’est en fait le nombre de nouvelles infections et de décès qui diminue car le nombre de personnes vivant avec la maladie augmente en raison de la baisse de la mortalité précoce des séropositifs grâce à l’avancée des traitements et l’amélioration des politiques de dépistage. 

Néanmoins, il y a encore trop de contaminations et l’on observe une stagnation de la baisse de la mortalité.

De plus, nous ne connaissons toujours pas l’impact de la baisse du nombre de dépistages au cours des deux années de pandémie de Covid-19 et craignons encore d’observer un rebond de l’épidémie. 

D’autre part, parmi les outils de prévention comme l’utilisation du préservatif et la PrEP, Chat GPT compte la circoncision masculine, en se basant sur les informations disponibles sur le web. Or il est erroné et dangereux de laisser penser que la circoncision représente un moyen de se protéger et de protéger ses partenaires d’une contamination au VIH, ou à quelque autre MST ou IST que ce soit. 

Enfin, les outils de prévention doivent être accessibles au plus grand nombre et non se limiter aux personnes à haut risque. En effet, rares sont les personnes qui se considèrent à “haut risque”. Or, plus on élargit le nombre de personnes adhérant aux outils de prévention, plus on aura de personnes particulièrement vulnérables au virus qui les utilisent.

Pour finir, la défense des droits humains est essentielle si l’on veut mettre fin à l’épidémie. Les populations discriminées et marginalisées sont aussi celles qui ont le moins recours aux services de santé.

Chat GPT : Quels critères doivent être réunis pour que l’épidémie de VIH/sida prenne fin ? 

Pour mettre fin à l’épidémie de VIH/sida, les critères suivants doivent être réunis :

  • Couverture universelle du traitement antirétroviral pour les personnes vivant avec le VIH.
  • Élimination des stéréotypes et de la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH.
  • Augmentation de l’accès à des moyens de prévention efficaces, tels que les préservatifs, le dépistage du VIH et les traitements préventifs.
  • Éducation et sensibilisation à grande échelle sur le VIH et le sida.
  • Investissement continu dans la recherche pour développer un vaccin et un traitement curatif pour le VIH/sida.
  • Collaboration internationale pour renforcer les systèmes de santé et les infrastructures pour gérer l’épidémie de VIH/sida.
  • Collaboration internationale pour renforcer les systèmes de santé et les infrastructures pour gérer l’épidémie de VIH/sida.

Coalition PLUS :

Chat GPT fait presque un sans faute sur cette question, mais il oublie un critère essentiel :  

  • L’élimination des stéréotypes et de la discrimination à l’encontre des populations marginalisées. Par exemple, les personnes issues de la communauté LGBTQIA+, les minorités de genre, les personnes migrantes, les personnes usagèresde drogues injectactables, les travailleurs-ses du sexe, etc.

Chat GPT : A-t-on les outils pour y mettre fin aujourd’hui ?

Oui, nous disposons actuellement de certains outils pour contrôler l’épidémie de VIH/sida, tels que :

  • Traitements antirétroviraux efficaces pour les personnes vivant avec le VIH, qui peuvent prolonger leur vie et réduire le risque de transmission du virus.
  • Moyens de prévention efficaces, tels que les préservatifs, les traitements préventifs et les tests de dépistage rapide du VIH.
  • Sensibilisation et éducation sur le VIH/sida pour prévenir la stigmatisation et la discrimination.
  • Investissements continus dans la recherche pour développer un vaccin et un traitement curatif pour le VIH/sida.

Cependant, pour mettre fin à l’épidémie, il est nécessaire d’accroître la disponibilité et l’accès à ces outils pour toutes les personnes vulnérables à l’échelle mondiale, en particulier dans les pays à faible et moyen revenu.

Coalition PLUS :

La réponse de Chat GPT est juste et complète.  En effet, en plus de l’éventail des outils de prévention et des traitements existants, la volonté politique est indispensable à l’éradication de l’épidémie.

Chat GPT : Pourquoi n’existe-t-il pas de vaccin contre le VIH/sida ?

Il n’existe pas actuellement de vaccin contre le VIH/sida en raison de la complexité du virus et de la manière dont il attaque le système immunitaire. Le VIH est capable de muter rapidement et de s’adapter aux défenses du système immunitaire, ce qui rend difficile la création d’un vaccin efficace. De plus, le VIH infecte les cellules immunitaires, les CD4, ce qui complique la production d’une réponse immunitaire forte contre le virus. Les essais cliniques de vaccins ont jusqu’à présent échoué à produire une protection durable contre l’infection par le VIH. Malgré ces défis, des efforts continus sont faits pour développer un vaccin contre le VIH/sida. Des recherches sont en cours pour mieux comprendre le virus et le système immunitaire, ainsi que pour développer de nouvelles stratégies pour la prévention de l’infection. En attendant, les moyens de prévention existants, tels que le préservatif, le traitement préventif et la réduction des risques, restent importants pour protéger contre l’infection par le VIH/sida.

Coalition PLUS :

Chat GPT est assez calé sur le sujet : rien à redire !

Chat GPT : D’où vient le VIH ?

Le VIH, ou Virus de l’Immunodéficience Humaine, est un virus qui attaque le système immunitaire humain et peut conduire à l’apparition du SIDA (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise). Le VIH est apparu pour la première fois chez l’homme dans les années 1980.

L’origine exacte du VIH n’est pas clairement établie, mais la plupart des preuves suggèrent que le virus est originaire des chimpanzés d’Afrique centrale. Les scientifiques pensent que le virus est passé des chimpanzés à l’homme en raison de la chasse et de la consommation de viande de brousse.

Le VIH est principalement transmis par contact sexuel non protégé, l’utilisation de seringues contaminées lors de l’injection de drogues, ou de la transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement.

Coalition PLUS :

La réponse n’est pas mal. Seule nuance : le virus est apparu chez l’homme bien avant les années 1980, mais on ne l’a détecté qu’au cours des années 1980. C’est d’abord le sida qui a été identifié (la maladie) en 1981 puis le pathogène, le VIH, a été identifié et isolé en 1983. Mais les personnes diagnostiquées du sida au début des années 1980 étaient probablement porteurs du virus depuis plusieurs années.

Nous sommes obligés d’admettre que ces réponses sont assez bluffantes pour une intelligence artificielle, il reste quelques erreurs cependant mais surtout des propos à nuancer et des informations à compléter. 

Il est donc toujours recommandé de consulter les organismes compétents sur ces sujets et de vérifier les informations auprès de plusieurs sources pour une information complète et précise.

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