Johnson doit suivre Gilead dans le Patent Pool

Le 20 décembre, les laboratoires Johnson ont annoncé leur refus  de rejoindre Gilead et les National Institutes of Health dans le Patent Pool. Coalition PLUS dénonce ce refus, et appelle Johnson à revenir à la raison.

Le Patent Pool est une initiative lancée par UNITAID afin de permettre l’accès à des versions génériques des médicaments anti-VIH . Cette initiative prévoit que les laboratoires occidentaux autorisent la commercialisation au Sud de version génériques bon marché de leurs médicaments anti-VIH. En échange, ils reçoivent des redevances sur les ventes de génériques au Sud.

Deux grands propriétaires de brevets anti-VIH ont déjà signé avec le Patent Pool. Il s’agit tout d’abord du laboratoire américain Gilead, premier acteur du marché anti-VIH, avec environ 50% du marché mondial en valeur. Le deuxième participant au Patent Pool est le National Institute of Health américain, premier détenteur public de brevets pharmaceutiques au monde.

Alors que les principaux laboratoires fabricant des médicaments anti-VIH (GSK, Pfizer, BMS et Boehringer) sont en négociation avec le Patent Pool , Johnson a annoncé qu’il s’y refusait.

Le Patent Pool est une initiative lancée par UNITAID afin de permettre l’accès à des versions génériques des médicaments anti-VIH . Cette initiative prévoit que les laboratoires occidentaux autorisent la commercialisation au Sud de version génériques bon marché de leurs médicaments anti-VIH. En échange, ils reçoivent des redevances sur les ventes de génériques au Sud. 
Deux grands propriétaires de brevets anti-VIH ont déjà signé avec le Patent Pool. Il s’agit tout d’abord du laboratoire américain Gilead, premier acteur du marché anti-VIH, avec environ 50% du marché mondial en valeur. Le deuxième participant au Patent Pool est le National Institute of Health américain, premier détenteur public de brevets pharmaceutiques au monde.
Alors que les principaux laboratoires fabricant des médicaments anti-VIH (GSK, Pfizer, BMS et Boehringer) sont en négociation avec le Patent Pool , Johnson a annoncé qu’il s’y refusait.
Pourtant, les produits de Johnson sont ceux auxquels les malades du Sud ont le plus urgemment besoin d’avoir accès sous forme générique. En effet, Johnson est derrière les toutes dernières avancées thérapeutiques anti-VIH : rilpivirine, darunavir, et etravirine. Ces médicaments récents n’existent pas en génériques, et sont donc inaccessibles pour les malades des pays en développement. Aujourd’hui, le refus de Johnson de rejoindre le Patent Pool coûte des vies.
Johnson a aussi annoncé des accords bilatéraux avec quelques fabricants de génériques. Malheureusement, ces accords n’ont aucune visée sanitaire, mais simplement commerciale. Ainsi, d’après nos informations, ils contiennent des clauses limitant la baisse des prix des génériques : peu de pays inclus, peu de fabricants autorisés, des prix planchers à ne pas dépasser, des monopoles sur les ingrédients et les intrants, etc. Pour preuve : Johnson refuse catégoriquement de rendre publics les termes de ses soi-disantes « licences humanitaires ». Par contraste, le laboratoire Gilead n’a pas hésité à publier intégralement sur internet sa licence signée avec le Patent Pool, en toute transparence. Résultat : les licences « humanitaires » de Johnson sont si restrictives qu’aucun médicament générique n’a encore pu en sortir , et ce alors que ces licences avaient été annoncées en 2008 et 2009 . Concrètement, cela signifie que que les malades des pays pauvres n’ont toujours pas accès à ces médicaments vitaux.
Le laboratoire Johnson est pourtant le fabricant des produits pour bébé Cadum, qui s’enorgueillit d’avoir lancé l’initiative ’No Baby Born with HIV’ . Malheureusement, Johnson préfère laisser mourir les bébés infectés par le VIH, plutôt que de les laisser accéder à des versions génériques de ses médicaments anti-VIH fabriquées grâce au Patent Pool. 
Coalition PLUS exige que Johnson rejoigne immédiatement le Patent Pool, et qu’il lui concède des licences honnêtes et complètes, qui respectent véritablement les besoins des malades du sida des pays en développement, en matière de baisse rapide des prix et de concurrence maximale entre fabricants.
En particulier, nous exigeons de Johnson de : (i) autoriser une concurrence générique maximale sur ses produits VIH, couvrant l’ensemble des pays développement ; (ii) permettre que les génériques de ses antirétroviraux soient disponibles partout dans le monde en développement, c’est à dire y compris dans les pays dits « à revenu intermédiaire », tels le Maroc ou l’Equateur ; (iii) permettre la fabrication de génériques n’importe où dans le monde en développement, sans restriction de pays ; (iv) renoncer à toute restriction touchant la fabrication générique des principes actifs ; (v) renoncer à toute mesure à l’encontre des fabricants de génériques qui approvisionnement en médicaments un pays ayant dû émettre une licence obligatoire contre Johnson.
Les positions de Coalition PLUS sont adoptées à la majorité, et chaque membre conserve l’entière liberté de mener son propre plaidoyer indépendamment du groupe.

Pourtant, les produits de Johnson sont ceux auxquels les malades du Sud ont le plus urgemment besoin d’avoir accès sous forme générique. En effet, Johnson est derrière les toutes dernières avancées thérapeutiques anti-VIH : rilpivirine, darunavir, et etravirine. Ces médicaments récents n’existent pas en génériques, et sont donc inaccessibles pour les malades des pays en développement. Aujourd’hui, le refus de Johnson de rejoindre le Patent Pool coûte des vies.

Johnson a aussi annoncé des accords bilatéraux avec quelques fabricants de génériques. Malheureusement, ces accords n’ont aucune visée sanitaire, mais simplement commerciale. Ainsi, d’après nos informations, ils contiennent des clauses limitant la baisse des prix des génériques : peu de pays inclus, peu de fabricants autorisés, des prix planchers à ne pas dépasser, des monopoles sur les ingrédients et les intrants, etc. Pour preuve : Johnson refuse catégoriquement de rendre publics les termes de ses soi-disantes « licences humanitaires ». Par contraste, le laboratoire Gilead n’a pas hésité à publier intégralement sur internet sa licence signée avec le Patent Pool, en toute transparence. Résultat : les licences « humanitaires » de Johnson sont si restrictives qu’aucun médicament générique n’a encore pu en sortir , et ce alors que ces licences avaient été annoncées en 2008 et 2009 . Concrètement, cela signifie que que les malades des pays pauvres n’ont toujours pas accès à ces médicaments vitaux.

Le laboratoire Johnson est pourtant le fabricant des produits pour bébé Cadum, qui s’enorgueillit d’avoir lancé l’initiative ’No Baby Born with HIV’ . Malheureusement, Johnson préfère laisser mourir les bébés infectés par le VIH, plutôt que de les laisser accéder à des versions génériques de ses médicaments anti-VIH fabriquées grâce au Patent Pool.

Coalition PLUS exige que Johnson rejoigne immédiatement le Patent Pool, et qu’il lui concède des licences honnêtes et complètes, qui respectent véritablement les besoins des malades du sida des pays en développement, en matière de baisse rapide des prix et de concurrence maximale entre fabricants.

En particulier, nous exigeons de Johnson de : (i) autoriser une concurrence générique maximale sur ses produits VIH, couvrant l’ensemble des pays développement ; (ii) permettre que les génériques de ses antirétroviraux soient disponibles partout dans le monde en développement, c’est à dire y compris dans les pays dits « à revenu intermédiaire », tels le Maroc ou l’Equateur ; (iii) permettre la fabrication de génériques n’importe où dans le monde en développement, sans restriction de pays ; (iv) renoncer à toute restriction touchant la fabrication générique des principes actifs ; (v) renoncer à toute mesure à l’encontre des fabricants de génériques qui approvisionnement en médicaments un pays ayant dû émettre une licence obligatoire contre Johnson.

Les positions de Coalition PLUS sont adoptées à la majorité, et chaque membre conserve l’entière liberté de mener son propre plaidoyer indépendamment du groupe.

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