Québec – La COCQ-SIDA milite contre la criminalisation des personnes vivant avec le VIH

Depuis 1998, les personnes vivant avec le VIH au Canada ont l’obligation de divulguer leur séropositivité avant une relation sexuelle. En 2012, la Cour suprême canadienne a rendu une décision stipulant qu’une personne vivant avec le VIH est toujours dans l’obligation de dévoiler son statut sérologique avant une relation sexuelle qui comporte une « possibilité réaliste de transmission », sauf si sa charge virale est faible ou indétectable ET qu’un condom est utilisé. De fait, les accusations se multiplient : une tendance qui s’est accélérée à l’été 2017 avec trois cas en deux mois. Pour combattre ce phénomène, la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le VIH/sida (COCQ-SIDA, membre de Coalition PLUS) a demandé à la ministre de la Justice du Québec d’imposer, dès maintenant, un moratoire sur les poursuites criminelles à l’encontre des personnes vivant avec le VIH dans le cadre de la non-divulgation de leur statut sérologique à leur partenaire sexuel.

Ken Monteith, directeur général de la COCQ-SIDA : « le fait de criminaliser la non-divulgation du VIH, notamment dans le cadre de relations sexuelles, est vivement condamné par l’ONUSIDA car considéré comme contre-productif. Par ailleurs, la criminalisation porte atteinte aux droits des personnes vivant avec le VIH. Le droit doit être réformé pour suivre les évolutions de la science, qui montre que le risque de transmission peut être drastiquement réduit grâce aux traitements ».

Pour lutter contre les préjugés, la COCQ-SIDA a également produit, dans le cadre de la journée de mobilisation en ligne #UnJourAvecLeVIH, deux courts métrages mettant en scène des situations de discrimination vécues par les personnes séropositives. Une initiative percutante pour rappeler une nouvelle fois que « c’est le sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs ».

Retrouvez les vidéos sur la chaîne YouTube de la COCQ-SIDA.

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