Les femmes et minorités de genre, des populations particulièrement vulnérables au VIH

Ces dernières années, l’épidémie de VIH / sida se féminise. Ainsi, en 2021, 53 % des personnes vivant avec le VIH dans le monde sont des femmes, contre 46% en 2002. En Afrique subsaharienne en particulier, les femmes et les filles représentent 63% de toutes les nouvelles infections au VIH. Malheureusement, faute de prise en charge, le sida reste l’une des principales causes de mortalité pour les femmes de 15 à 49 ans au niveau mondial.

C’est un fait largement documenté : les femmes sont particulièrement vulnérables au VIH / sida en raison des inégalités socio-économiques, des stéréotypes et violences basées sur le genre, mais aussi en raison du manque de prise en compte de leurs besoins spécifiques. Tous ces facteurs limitent en effet leur accès aux outils de prévention, comme le préservatif ou la PrEP (prophylaxie pré-exposition), un traitement préventif efficace contre le VIH.

Lutter contre le VIH, c’est se battre pour un accès équitable aux services de santé pour toutes les femmes

A l’intersection des vulnérabilités, les femmes qui font partie des populations dites “clés” sont confrontées à une accumulation de facteurs qui les exposent de manière disproportionnée au VIH. Travailleuses du sexe, femmes transgenres, migrantes, usagères de drogues : en plus des inégalités et des violences basées sur le genre, ces femmes doivent faire face à des formes particulières de rejet social, qui peuvent aller jusqu’à les considérer comme des criminelles, du fait de leurs pratiques, de leur identité de genre, du métier qu’elles exercent ou de leur simple présence sur un territoire.

Dans ces conditions, l’accès à la prévention et au soin leur est encore plus difficile. Chacune de ces vulnérabilités peut en effet renforcer l’autre dans un cercle vicieux dont il n’est possible de sortir qu’en mettant en place des actions par et pour ces femmes, dans le respect de leurs droits.

Le risque de contracter le VIH est :

Coalition PLUS s’engage pour la santé sexuelle des femmes et des minorités de genre

Il faut dire que les représentations sexistes sur la sexualité des femmes ont la vie dure. Encore aujourd’hui, les services de santé sexuelle et reproductive existants sont centrés de façon quasi-exclusive sur la santé de la reproduction. La santé sexuelle est négligée, et au-delà de leurs fonctions reproductives, les femmes peinent encore à être considérées comme des individus à part entière, avec des désirs qui leur sont propres. Par exemple, la santé anale des femmes reste encore largement taboue. Et pour les femmes marginalisées, exposées à de multiples vulnérabilités, accéder à des services adaptés à leurs besoins est un véritable parcours du combattant.

Pour répondre à ces enjeux, Coalition PLUS et ses associations membres et partenaires développent différents programmes pour :