Semaine internationale du dépistage : une mobilisation aux quatre coins du monde !
Pour rappeler l’intérêt de se faire dépister, pour sa santé et la santé des autres, Coalition PLUS et ses organisations membres et partenaires organisent la Semaine internationale du dépistage ! Pour la deuxième année consécutive, nous proposons des actions adaptées aux contextes sanitaires nationaux pour le dépistage :
- du VIH,
- des hépatites B et C,
- des infections sexuellement transmissibles,
- de certains cancers liés au papillomavirus (HPV).
Ainsi, dans les pays participants, nos associations communautaires prévoient des opérations de dépistage dit « par les pairs« , en centres de santé ou hors les murs, en toute confidentialité et sécurité. Nos militants-tes disposent en effet de tout le matériel de protection nécessaire pour effectuer les tests dans le respect des gestes barrières. Dans les pays où, au contraire, les restrictions des déplacements et des contacts restent de mise, d’autres solutions existent, comme l’envoi d’autotests à domicile pour le dépistage du VIH.
Semaine internationale du dépistage : une première édition réussie

En novembre 2020, Coalition PLUS organisait pour la première fois la Semaine internationale du dépistage, dans le prolongement de la Semaine européenne du dépistage. Au total, 35 membres et partenaires de Coalition PLUS dans 32 pays ont participé à cette opération, qui a permis de réaliser au total :
- près de 14 000 tests VIH, dont 2,6% positifs
- plus de 5 000 tests VHB, dont 5,2% positifs
- près de 5 000 tests VHC, dont 3,8% positifs
COVID-19 : les dépistages du VIH en chute libre
La crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 a significativement ralenti la riposte au sida. Ainsi, selon le dernier rapport du Fonds mondial, en 2020, seulement 8,7 millions de personnes ont pu bénéficier de services de prévention du VIH. Cela correspond à une baisse de 11% par rapport à 2019. Le dépistage du VIH a, quant à lui, baissé de 22% mondialement.

Dépistage : s’informer et agir pour mettre fin aux épidémies !
Quelle que soit l’infection, connaître son statut, positif ou négatif, est indispensable pour prendre soin de soi… et des autres ! Ce n’est qu’une fois dépisté-e que l’on peut accéder aux traitements et entrer dans le parcours de soin. En prenant sa santé en main, on participe au contrôle des épidémies.
Par exemple, si le dépistage du VIH s’avère négatif, il est possible d’avoir recours à la PrEP (prophylaxie pré-exposition), un traitement très efficace pour prévenir l’infection. A l’inverse, si le dépistage du VIH est positif, la personne dépistée peut être immédiatement orientée et accompagnée vers un centre de santé. Là, elle pourra recevoir des médicaments antirétroviraux et bénéficier d’un suivi pour contrôler sa charge virale. Sous traitement efficace, une personne vivant avec le VIH ne transmet pas le virus !
Enfin, suite à un dépistage positif à l’hépatite C, on peut désormais accéder à des médicaments innovants, les antiviraux d’action directe, qui permettent une guérison totale en 3 mois.
Communautés marginalisées : de fortes vulnérabilités au VIH/sida et aux hépatites virales
Ainsi, le dépistage est la première étape pour mettre fin au sida et aux hépatites virales. Mais nous sommes encore loin du compte. Aujourd’hui, dans le monde, 1 personne vivant avec le VIH sur 6 ne connaît pas son statut. Concernant l’hépatite C, 4 personnes infectées sur 5 ne sont pas diagnostiquées.
L’accès au dépistage peut être particulièrement compliqué pour les populations dites “clés”, comme les hommes gays et bisexuels, les personnes usagères de drogues par injection, les personnes trans ou encore les travailleuses-eurs du sexe. Alors que ces personnes et leurs partenaires sexuels-les représentent les ⅔ des nouvelles infections au VIH, un tiers d’entre elles ignore son statut sérologique. En cause : la stigmatisation, les discriminations et les inégalités qui éloignent les populations les plus vulnérables du dépistage et du soin et les privent de fait d’un accès vital aux innovations thérapeutiques.
Le dépistage communautaire, une stratégie de prévention gagnante
Au-delà du test en lui-même, nos militants-tes vont à la rencontre des publics, en particulier au sein de leurs propres communautés. La Semaine internationale du dépistage est une opportunité pour renforcer encore ce lien et atteindre les publics les plus éloignés du dépistage. Objectif : présenter aux personnes les outils de prévention à leur disposition, dont le dépistage fait partie, et nouer un dialogue autour de leur santé sexuelle.
Or, notre expérience le montre. Dès lors qu’elles sont formées aux tâches biomédicales requises, les personnes issues des populations les plus exposées au VIH, hépatites virales et IST, sont les mieux placées pour dépister leurs pairs-es ! Parce qu’elles comprennent leurs besoins et leurs réalités de vie, elles leur offrent un contexte sécurisant et non-jugeant. De plus, cette démarche s’inscrit en complémentarité du système de santé classique. Quel que soit le résultat du test, ces agents de santé communautaire sont en mesure d’accompagner les personnes dépistées vers les structures de soin, en fonction des problématiques de santé qu’elles rencontrent. Malheureusement, cette expertise n’est pas toujours reconnue à sa juste valeur. Cela doit changer.
Les partenaires de la Semaine internationale du dépistage
La Semaine internationale du dépistage est co-financée par l’Agence française de développement. Elle bénéficie du soutien de L’Initiative mise en œuvre par Expertise France.