
« Sida : toutes les 3 minutes, notre avarice tue ». C’est derrière ce slogan, dénonçant l’insuffisant investissement des pays riches dans la lutte contre le VIH/sida dans le monde, qu’une quarantaine de militants-es de AIDES et Coalition PLUS ont participé à un die-in place de la Concorde mardi 29 avril. Face à la menace immédiate et historique de reprise de l’épidémie de VIH/sida dans le monde, la France doit agir sans attendre !
AIDES et Coalition PLUS alertent depuis plusieurs semaines sur les décisions financières, à la fois nationales et internationales, impactant les financements mondiaux de la lutte contre le VIH/sida. Côté Etats-Unien, la suspension définitive du plan d’aide d’urgence à la lutte contre le sida à l’étranger (Pepfar) entraînerait d’ici 2029 la survenue de 6 millions de nouvelles contaminations et 4 millions de décès supplémentaires dans le monde.
Côté français, l’érosion préoccupante de l’engagement dans la lutte est illustrée par deux décisions radicales. D’abord la coupe de 40% du budget de l’aide publique au développement. Ensuite, la remise en cause du principe de solidarité internationale, acté par la fin de l’allocation au développement des taxes sur les transactions financières et sur les billets d’avion.
Crédit photos : Bastien André
Un engagement Français nécessaire économiquement, politiquement et sécuritairement
Après avoir tiré le signal d’alarme, AIDES et Coalition PLUS réclament que le gouvernement français passe à l’action. Un investissement fort dans lutte mondiale contre le VIH/sida et les pandémies est dans l’intérêt direct du pays, pour plusieurs raisons stratégiques, qui relèvent de la défense des droits humains et de l’accès universel aux soins, du renforcement de la sécurité sanitaire mondiale, ou encore de la diminution, à terme, des coûts sociaux et économiques liés aux épidémies.
Retrouvez le détail des bénéfices pour la France d’un soutien renforcé à la santé mondiale dans la note de positionnement disponible en téléchargement.
Alors que 85% des Français-es considèrent que la lutte contre le VIH doit rester une priorité de santé publique3, nous exigeons du gouvernement qu’il mettre en oeuvre les mesures suivantes :
- Augmentation du budget de l’aide publique au développement, avec une attention particulière aux services de santé dans les pays des Suds.
- Réinstauration de l’allocation des recettes des taxes innovantes à la solidarité internationale (taxe sur les transactions financières et taxe sur les billets d’avion).
- Augmentation du soutien au Fonds mondial, tant sur le plan financier que politique, avec un engagement fort lors de la conférence de reconstitution prévue en fin d’année.
Retrouvez le détail des recommandations de AIDES et Coalition PLUS dans la note de positionnement disponible en téléchargement.
Alors que 20 années de lutte contre le VIH/sida pourraient être sapées en quelques mois et que des milliers de vies sont en jeu, nos militants-es continueront à se mobiliser afin que leurs voix soient entendues.