Communiqué de presse
Pantin, France, le 12/11/2024
Les progrès en matière de réduction des nouvelles infections au VIH sont trop lents et ne concernent que trop peu de pays pour atteindre les objectifs mondiaux d’éradication de l’épidémie.
C’est pourquoi, à l’approche du 1er décembre, Coalition PLUS lance la 5e Semaine internationale du Dépistage (SID) et mobilise plus de 70 organisations dans le monde. Des tests du VIH, des hépatites et d’infections sexuellement transmissibles seront proposés gratuitement aux populations clés dans une cinquantaine de pays, faisant de la SID la plus vaste opération de dépistage du VIH et des IST à l’échelle mondiale.
Organisée du 18 au 24 novembre 2024 en partenariat avec le Fonds Mondial et l’ONUSIDA, cette 5e édition sera officiellement lancée au Caire, en Egypte, et diffusée en direct en ligne derrière le slogan “On se dépiste !”.
Plus de 70 associations partenaires dans une cinquantaine de pays
Afrique subsaharienne : Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Comores, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Madagascar, Mali, Mozambique, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République de Maurice, République du Congo, Rodrigues, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Tanzanie, Tchad, Togo, Zanzibar
Afrique du Nord et Moyen-Orient : Algérie, Egypte, Liban, Maroc, Mauritanie, Tunisie
Amérique du Nord : Canada
Amérique latine : Argentine, Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guatemala, République dominicaine
Asie : Hong-Kong, Inde, Indonésie, Malaisie, Timor-Leste
Europe : Belgique, Espagne, France, Portugal, Roumanie, Ukraine
Le dépistage du VIH offre des opportunités quelque soit le résultat du test
Dans le monde, on estime que 5 millions de personnes ne savent pas qu’elles vivent avec le VIH. Or le dépistage est une condition essentielle à la lutte contre le VIH car il ouvre l’accès au traitement, traitement qui améliore considérablement la qualité et l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH, et qui est également un moyen de prévention. En effet, une personne sous traitement efficace ne transmet plus le VIH.
Mais ce n’est pas tout ! Le dépistage peut aussi changer la donne pour les personnes dont le test VIH est négatif. On peut alors leur proposer la mise sous PrEP (prophylaxie post exposition), un traitement préventif contre le VIH.
Pour mettre fin à l’épidémie, le dépistage régulier est donc la clé !
Aller vers les populations les plus éloignées des systèmes de santé…
La stigmatisation, la discrimination ainsi que les lois et politiques punitives augment la vulnérabilité au VIH et réduisent l’accès aux services de prévention des populations clés* qui représentent pourtant 69 % des nouvelles infections (*travailleurs du sexe et leurs clients, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues injectables, femmes transgenres et leurs partenaires sexuels).
… Grâce au dépistage communautaire, réalisé par les personnes issues des communautés les plus exposées aux risques d'infection
Les pairs éducateurs, en raison de leur appartenance à ces communautés marginalisées, sont les mieux placés pour toucher les populations clés par une approche non médicalisée de l’ensemble du continuum de soin : de la prévention au dépistage, jusqu’à la mise sous PrEP ou sous traitement et au suivi.
Leur compréhension des modes de vie, des pratiques et des codes sociaux leur confère une capacité unique à atteindre efficacement les communautés exposées. Ils sont ainsi en mesure d’identifier et d’amener vers le dépistage ceux qui ne s’étaient jamais fait dépister auparavant. Cela assure un dépistage précoce et/ou régulier, et une orientation systématique vers les systèmes de santé.
Pourquoi une Semaine Internationale du dépistage ?
|
Quels résultats pour la SID ?
|
Coalition PLUS lance un appel aux décideurs internationaux et aux acteurs communautaires
La 5e édition de la Semaine Internationale du Dépistage nous rappelle l’urgence d’une mobilisation immédiate et déterminée pour vaincre le VIH et le sida.
Malgré les progrès réalisés, il est impératif que nous agissions sans délai pour atteindre l’objectif fixé par les Nations unies : réduire les nouvelles infections à moins de 370 000 par an d’ici 2025.
Nous lançons un appel pressant : faites en sorte que l’accès au dépistage et à la PrEP ne soit pas un privilège, mais un droit universel pour tous et toutes. Ces outils sont essentiels pour protéger des vies et bâtir un avenir libéré du VIH.