Reportage ALCS

L’ALCS, un combat au quotidien

Reconnue d’utilité publique en 1993, l’ALCS s’attache à poursuivre ses principaux objectifs que sont la prévention de l’infection VIH, l’accès aux traitements, la prise en charge et la défense des droits des personnes vivant avec le VIH. Grâce au soutien de divers partenaires, l’ALCS parvient à offrir une assistance matérielle et un soutien psychologique aux malades et à mettre des assistantes sociales à la disposition des personnes vivant avec le VIH.

L’ALCS, une prévention ciblée


Plus innovant encore, l’ALCS installe dès 1991 des programmes de prévention auprès des groupes vulnérables que constituent les professionnels(le)s du sexe et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Aujourd’hui les programmes de prévention sont développés dans les usines, chez les routiers, les usagers de drogue par voie intraveineuse et même dans les prisons.


L’ALCS, des actions innovantes

Avec l’ouverture, en 1992, du premier centre d’information et de diagnostic anonyme et gratuit (CIDAG), dont le nombre est porté aujourd’hui à 22, les actions de l’ALCS n’ont pas cessé d’évoluer, jusqu’à la mise en circulation de cinq bus aménagés en centres mobiles de diagnostic anonyme et gratuit, et l’organisation des Journées Nationales du Dépistage. Grâce à un partenariat avec Sida Info Service, soutenu par la mairie de Paris, l’ALCS lance en 2003 la première ligne téléphonique dans le Maghreb, d’écoute, d’information et d’orientation sur le Sida.

Enfin, en 2005, l’ALCS marque un véritable tournant dans la lutte contre le sida au Maroc en organisant un Sidaction qui a remporté un grand succès national et a changé profondément la perception de cette maladie par la population. Celui-ci a été ré-édité en 2008 et a remporté le même franc succès.



Allo Info Sida, photo Daniel Hérard



Centre de dépistage mobile, Casablanca, photo Daniel Hérard



Médiathèque, Casablanca, photo Daniel Hérard



Prévention des professionnelles du sexe, photo Daniel Hérard


Prévention rurale à Marrakech, photo Daniel Hérard



Réunion de volontaires, Marrakech, Daniel Hérard

Malheureusement, suite à la conférence de reconstitution du Fonds Mondial qui a eu lieu à New York les 4 et 5 octobre derniers, et aux annonces de contributions bien insuffisantes de la part des pays donateurs, le Maroc pourrait être privé de financement.


La crise financière que traverse le Fonds mondial pourrait avoir des conséquences négatives sur l’éligibilité des pays à faible prévalence du VIH/sida et à revenu intermédiaire comme le Maroc. En effet, même si le 28 novembre prochain, le pays est recommandé pour recevoir un financement, il ne sera pas prioritaire et risque de se retrouver sur liste d’attente.

Au Maroc, le Fonds mondial a engagé depuis sa création près de 40 millions de dollars. Ceci a permis la mise en place dans le pays d’une dynamique exceptionnelle et la mobilisation de plusieurs ministères et ONG dans la lutte contre le sida. C’est pourquoi un tel scénario serait une tragédie pour l’ALCS.


Le VIH/sida au Maroc en quelques chiffres

Estimations pour 2008 :

Nombre de personnes vivant avec le VIH/sida : 23 489

Nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH/sida : 1 565

Nombre de décès dus au VIH/sida : 697

Nombre de cas cumulés de VIH/sida : 2 914

Nombre de cas de VIH/sida déclarés : 393









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