ARCAD-SIDA : visite de Peter Sands, Directeur du Fonds mondial, et Stéphanie Seydoux, Ambassadrice de France pour la Santé mondiale, à Bamako

Les 9 et 10 juillet 2019, ARCAD-SIDA, membre de Coalition PLUS, a accueilli l’équipe du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour le Mali, ainsi que Stéphanie Seydoux, Ambassadrice de France pour la Santé Mondiale, dans ses locaux à Bamako. Retour sur cette visite symbolique et porteuse d’espoir pour la société civile malienne.  

Visite de la clinique des Halles d’ARCAD-SIDA et rencontre avec la société civile malienne

Le 9 juillet, les invités ont été accueillis pour une visite de la clinique de santé sexuelle des Halles de Bamako. Ouverte en 2010 par ARCAD-SIDA, cette clinique pionnière en Afrique de l’Ouest offre des services de prévention et de soins aux populations les plus vulnérables au VIH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, travailleuses du sexe et usagers-ères de drogues injectables). La visite a été l’occasion d’échanger avec les bénéficiaires, de présenter les résultats obtenus et d’évoquer la prise en charge des populations clés dans la lutte contre l’épidémie de VIH/sida au Mali.  

Le lendemain, au siège  d’ARCAD-SIDA Mali, M. Peter Sands, Directeur Exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et Mme Seydoux ont rencontré plusieurs associations de  la société civile malienne. Parmi elles, des organisations membres de la Plateforme Afrique de l’Ouest de Coalition PLUS, comme Walé et l’Association Kénédougou Solidarité, mais aussi des partenaires de longue date d’ARCAD-SIDA, telles que Soutoura, la Fédération Nationale des Associations de Santé Communautaire du Mali (FENASCOM), le Réseau Malien des Associations de personnes vivant avec le VIH (RMAP+) ou encore le Réseau National des Populations Clés (RENAPOC). 

Mali : renforcer le partenariat avec la société civile pour promouvoir des solutions innovantes

Pour le Fonds mondial, la priorité est de renforcer un partenariat gagnant-gagnant avec la société civile afin de promouvoir des solutions innovantes, répondant aux enjeux actuels de la santé mondiale. 

Convaincu de la pertinence des actions d’ARCAD-SIDA sur le terrain, M. Sands a assuré son soutien à l’équipe. « Nous avons pu voir vos résultats, vous faites un travail remarquable. Nous sommes prêts à continuer à vous aider », a-t-il déclaré. De son côté, l’Ambassadrice a salué « l’efficacité, l’innovation et l’agilité des approches » d’ARCAD-SIDA.

Cette rencontre vient confirmer la consolidation d’une coopération et d’un dialogue fructueux entre le Fonds mondial et la société civile malienne. En effet, si la société civile malienne a su répondre aux défis de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans un contexte difficile, il est évident qu’elle est aujourd’hui en capacité de faire bien plus et mieux.

ARCAD-SIDA : des actions au plus près des besoins des personnes infectées, affectées et vulnérables au VIH

Depuis près de 10 ans, les organisations de la société civile malienne assurent la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial, sans pour autant en avoir la gestion financière et programmatique. Pourtant, la société civile malienne agit au quotidien, au plus près des besoins des personnes infectées, affectées et vulnérables au VIH. A elle seule, ARCAD-SIDA assure une prise en charge de qualité à près de 24 000 patients, soit la moitié des personnes vivant avec le VIH au Mali. Du dépistage au suivi de charge virale, en passant par la mise sous traitement, les organisations communautaires montrent des performances supérieures à la moyenne nationale. Elles sont indispensables à la lutte contre le sida et légitimes à devenir principaux récipiendaires des subventions du Fonds mondial. Une revendication soutenue par les organisations présentes à l’occasion de cette visite officielle. 

Les associations ont également rappelé à M. Peter Sands combien l’accès aux services en termes de couverture et de qualité de soins restait difficile au Mali. Par ailleurs, elles ont soulevé la question du financement domestique de la santé, loin d’être à la hauteur des enjeux en cette période de crise sécuritaire pour le pays. Il reste donc urgent et nécessaire que le Fonds mondial poursuive ses efforts au Mali.

Déclaration des acteurs de la société civile malienne 

« Nous, acteurs de la société civile, exhortons l’État malien à proposer une contrepartie financière aux subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, mais appelons le Fonds mondial à poursuivre son appui dans le financement des ressources humaines communautaires pour maintenir les acquis et renforcer le système de santé. »

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